Dans le cadre du « pacte Dutreil », il est possible d’optimiser la transmission des titres d’une société sous réserve de respecter différentes conditions et notamment celle tenant à la nature de l’activité exercée (industrielle, commerciale ou artisanale).
Par principe, une donation est normalement soumise aux droits de mutation. Dans le cadre du « Pacte Dutreil », qui a vocation à s’appliquer dans l’hypothèse d’une transmission des parts ou actions d’une société, il est possible de bénéficier d’une exonération des droits de mutation à titre gratuit, à concurrence de 75 % de leur valeur.
Le mécanisme du « pacte Dutreil » repose sur des engagements pris à la fois par le donateur et les donataires :
Cette exonération partielle s’applique aux transmissions de parts ou actions de sociétés exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale qui ont fait l’objet d’un engagement de conservation.
Les transmissions de parts ou actions de sociétés exerçant une activité civile accessoire peuvent bénéficier du régime de faveur.
Pour le fisc, cet avantage est réservé aux parts de sociétés exerçant une activité précise. Mais le juge rappelle que le caractère prépondérant d’une activité s’apprécie en considération d’un faisceau d’indices fonction de l’activité et des conditions d’exercice, et non du seul chiffre d’affaires et de l’actif immobilisé.
Source : Alertes & Conseils impôts numéro 20, 11 juin 2020, p,3